Un final amer, voire très noir qui comporte de très belles scènes. Scène dérangeante avec le rêve où Patrick prend le cadavre de sa femme en photo. Scène techniquement impressionnante comme le plan séquence où Elvira marche à l'envers. Scène émotionnelle avec celle, énorme, où la même Elvira, démasquée, vide son sac devant sa famille et parle de ses années de frustration, de privation, de sacrifice, de manque de reconnaissance pour sa famille. Je pensais alors que Mytho allait prendre la voie de la réconciliation, de la rédemption et de l'unité familiale, mais non, c'est un violent retour de bâton qu'a pris la pauvre mère. C'est très fort et totalement inattendu, on prend ce moment comme un coup de poing. La mise en scène prouve une nouvelle fois sa force car tout en champ (Elvira seule, assise) et contrechamp (Patrick et les 3 enfants debout, unis), elle dit tout. 

Quelques fausses pistes plus tard (le feu de forêt, notons d'ailleurs que les intrigues non abouties ont vraiment fait partie intégrante de la série, exemple qu'est devenu Kevin, le gamin dans le coma ?), on se retrouve avec une fin pas happy-ending. Elvira est seule et vit cachée chez sa voisine (belle utilisation de ce personnage qui fascinait tant Elvira), Patrick ne le sait pas encore, mais sera bientôt une nouvelle fois papa, Brigitte s'impose beaucoup et veut reprendre la place encore chaude d'Elvira au cœur de la famille, Virginie continue le mensonge de sa mère avec son blog et Carole rejoint une secte. Seul Sam s'en sort bien. Il a d'ailleurs droit lui aussi à une grande scène, celle d'ouverture où il évoque le rejet qu'il subit au sein de l'école. Par contre, je n'ai absolument rien compris à qui était Lorenzo.  

Donc après quelques épisodes où la série s'est un peu cherché, un peu perdu, Mytho offre un dernier épisode marquant et sombre, loin de la fin lumineuse qu'on pouvait envisager.